Mohamed, Salem, Omrane…

04 . 2017

Douraid Souissi

“Ce que nous voyons n’est plus tout à fait la persona et le masque de ce qui fait sa figure, et non encore le quidam sans nom au profil fuyant. Il y aurait là, un ténu entre-deux qui demeure où l’oeil perçoit un homme, où l’oeil devine l’Homme.
Les corps démunis, les profils dénués, les auras dépouillées, ces portraits de prostrés, par les pesanteurs d’un réel, lévitent, dans un inachèvement, dans un quelque part où l’instant de l’abandon d’une lumière d’âme est presque entrevu par l’oeil du photographe, élucidant pour nos regards le corps désormais lourd du poids de l’absence d’une âme, d’un homme, d’un Homme (…).
Un l’oeil complice de celui de l’artiste serait finalement saisi d’entrevoir dans ce que nous donne à élucider ses figures par la phénoménalité d’un obscur, la poésie de l’acte photographique de Douraïd Souissi ; un acte nullement anecdotique et éminemment synecdotique…”

Mohamed-Ali Berhouma
Extrait de « Elucider l’obscure ou les portraits de prostrés :
Autour d’une série photographique de Douraïd Souissi »

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